Le réchauffement climatique

Le changement climatique est l’un des évènements les plus inquiétants qui menacent la biodiversité dans son ensemble. Celui-ci est la conséquence des activités humaines et de la destruction des habitats naturels. Les gaz à effet de serre et la désertification des sols sont à l’origine de l’augmentation des températures moyennes. Les abeilles mellifères qui dépendent directement de la végétation sont menacées par le réchauffement climatique.

Pourquoi le changement climatique menace t-il les abeilles ?

Apis mellifera est un insecte qui se retrouve naturellement depuis les forêts boréales jusqu’aux forêts équatoriales d’Afrique centrale. L’être humain l’a introduit sur le continent américain et en Océanie, où l’abeille s’est parfaitement acclimatée. L’abeille mellifère se montre capable de s’adapter à des climats très différents. Mais aussi de survivre à des évènements climatiques comme les glaciations. Cette diversité des climats et des flores sont à l’origine de l’évolution en de nombreuses sous-espèces et écotypes.

Face à une telle plasticité, on pourrait espérer que l’abeille mellifère survive facilement au réchauffement climatique que nous connaissons depuis la fin du XIXème siècle et qui s’accroît fortement depuis quelques dizaines d’années.

L’abeille mellifère ne sera pas affectée directement par l’augmentation des températures moyennes. Même si les colonies peuvent souffrir des épisodes de canicule, comme tous les autres animaux. Mais l’abeille mellifère sera touchée par le manque de nourriture qui va se produire.

Face à des étés plus chauds et plus secs, les plantes produisent moins de nectar. Un réchauffement de quelques degrés aura un fort impact sur la répartition des espèces de plantes. Beaucoup d’espèces végétales disparaîtront si le climat se modifie trop fortement.

abeilles mortes
Les abeilles placées dans un environnement extrême ont plus de difficulté à survivre aux agressions extérieures : parasites, prédateur, pollution. Photo Pixabay.

Que peut faire l’être humain ?

Il faudra sans doute que l’être humain – en plus de restreindre ses émissions de gaz carbonique – interviennent à de large échelle de surface pour rendre possible une transgression. Des dispersions de graines et des plantations d’essences méridionales devront se faire.

Il faudra aussi surveiller la capacité des lignées d’abeilles à s’adapter au réchauffement climatique. Ainsi la remontée vers le nord, de sous-espèces d’abeilles mellifère est peut être envisageable. Ceci s’accompagnera par la modification des populations locales d’abeilles.

L’apiculture fera donc face à davantage de difficulté. Les abeilles en plus d’être touchées par le varroa, le frelon asiatique et les pesticides, devront subir les aléas météorologiques. L’apiculteur devra sélectionner et élever des lignées résistantes. Il devra aussi être vigilant aux trous de miellée et avoir plus souvent recours au nourrissement durant les famines.

La production de miel sera plus difficile. Car pour obtenir une bonne production de miel, les abeilles doivent profiter de longues périodes de miellée. Pour pallier aux pénuries locales et rester rentable, il faudra faire des transhumances plus éloignées. La diversification des productions sera généralisée. En plus du miel, les apiculteurs devront extraire et vendre de la gelée royale, de la propolis et de la cire.

La quantité de miel récoltée par l’apiculteur dépend largement des conditions météorologiques. Photo Pixabay.

Notons aussi que la raréfaction des abeilles aura un impact sur la pollinisation des cultures. Et par extension sur la production agricole. La disparition des abeilles ne concerne pas seulement les apiculteurs et les amateurs de miel. Elle va affecter les écosystèmes et les agrosystèmes dans leur ensemble.

Quelles sont les autres menaces majeures ?

L’abeille mellifère est directement ou indirectement touchée par les activités humaines. Les autres causes majeures de la raréfaction des abeilles sont :