Le varroa est un acarien parasite de l’abeille mellifère. Originaire d’Asie, il a été introduit dans les années 80 en Europe occidentale. Il a été détecté en 1982 en France et en 1984 en Belgique. En quelques années le varroa a infesté la plupart des régions européennes. Seulement quelques îles sont encore protégées et jouent le rôle de conservatoire pour les abeilles. C’est par exemple le cas de l’Île d’Ouessant.
Pourquoi le varroa menace t-il les abeilles ?
Le varroa – que les scientifique nomment Varroa destructor – est probablement le plus important fléau rencontré par l’abeilles mellifère et par les apiculteurs. C’est aussi l’origine de la disparition des colonies sauvages dans la plupart des régions infestées.
Il s’agit d’un acarien qui parasite aussi bien le couvain des abeilles que les insectes adultes. On dit souvent de lui qu’il se nourrit de l’hémolymphe, mais des recherches récentes précise qu’il s’alimente du corps gras des abeilles. Ce tissus adipeux se retrouve dans l’abdomen et est le siège de nombreuses fonctions métaboliques vitales pour l’insecte et la colonie : production de substances antimicrobiennes, accumulation de nutriments à la base de la gelée royale, détoxification,… En s’alimentant sur le corps gras, les varroas provoquent des perturbations importantes pour l’individu parasité.

Une infestation de varroas va donc provoquer des dégâts sur une colonie d’abeilles en raccourcissant l’espérance de vie des ouvrières. La quantité de nectar et de pollen récoltée va diminuer. L’apiculteur constatera alors une baisse du rendement sur les ruches infestées. Le varroa est aussi un vecteur de maladie virale. Certains virus sont peu dangereux pour les colonies en bonne santé. Mais lorsque les varroas se multiplient fortement les virus provoquent des symptômes observables et la perte de nombreuses abeilles.
Comment lutter contre le varroa ?
On constate que bien souvent les colonies d’abeilles qui ne sont pas traitées disparaissent après quelques mois ou quelques années. Il faut donc mettre en place des méthodes de contrôle de la population des varroas et de traitements.
Pour bien lutter il est important de surveiller régulièrement la population des acariens dans chaque ruche. Le comptage des varroas se fait avec les chutes naturelles des acariens. Ou bien en dénombrant les varroas qui se trouvent sur les abeilles. On parle alors des varroas phorétiques.
Les traitements contre les varroas sont soit des traitements aux effets immédiats ou bien des traitements sur plusieurs semaines. Les molécules employées ne sont pas les mêmes. Certaines comme l’acide oxalique se retrouvent à l’état naturel dans le miel. Elles sont utilisées en apiculture biologique. D’autres sont des acaricides – plus ou moins toxiques pour les abeilles et l’apiculteur – dont l’usage est soumis à davantage de précaution. C’est le cas des préparations à base d’Amitraze. Ces molécules de synthèse tendent à perdre de leur efficacité avec les années. Car les varroas deviennent de plus en plus résistants.

On traite généralement contre les varroas à la fin de l’été. C’est-à-dire après le retrait des hausses. Puis on traite de nouveau au début de l’hiver lorsque le couvain des abeilles a fortement régressé ou bien qu’il est absent. C’est lorsque le couvain à disparu que l’effet d’un traitement est maximal.
Le varroa est à l’origine un parasite d’une abeille asiatique (Apis cerana). Les deux espèces – l’hôte et son parasite – vivent en équilibre. Ceci est possible car l’abeille asiatique détecte la présence des varroas sur les larves et les nymphes et est capable de les supprimer. L’abeille asiatique a aussi un comportement d’épouillage marqué. Les ouvrières se débarrassent ainsi efficacement des varroas phorétiques. Ces comportements sont absents ou peu prononcés chez notre abeille domestique (Apis mellifera), mais des travaux de sélection devrait aboutir à la diffusion de lignées résistantes à ces acariens.
La détection des varroas et la maîtrise de la lutte contre ce parasite sont fondamentales pour réussir l’apiculture de nos jours. Que l’on souhaite rester simple amateur ou vivre de la production de miel, il faut bien connaître la biologie de cet acarien et l’usage des différents traitements.
Quels sont les autres fléaux qui menacent Apis mellifera ?
L’abeille mellifère est menacée directement et indirectement par les activités humaines. Voici les principales causes :